10 critères pour bien choisir une huile essentielle

Choisir une huile essentielle

Le marché des huiles essentielles est aujourd’hui florissant: il est parfois difficile de s’y retrouver parmi l’offre grandissante, et les différences de prix peuvent laisser perplexe… Retrouvez ci-dessous 10 conseils pour bien choisir une huile essentielle de qualité et adaptée à vos besoins.

Nom botanique

Le nom botanique de la plante distillée doit apparaître en latin sur l’étiquette, en plus du nom en français utilisé couramment. Cela permet d’être sûr du végétal qui a fait l’objet de la distillation (et donc des propriétés associées). La lavande vraie, parfois appelée aussi lavande officinale, est par exemple désignée par Lavendula angustifolia.

Partie de la plante utilisée

Là encore, l’étiquette doit mentionner quelle partie de la plante a été utilisée, pour s’assurer des propriétés associées. En effet, une même plante peut donner des huiles essentielles différentes selon la partie distillée: cannelle écorce ou cannelle feuille par exemple.

Mention HECT, HEBBD ou chémotypée

Ces mentions sur l’étiquette signifient que l’huile essentielle est correctement définie d’un point de vue chimique (analyse en laboratoire): les principes actifs sont bien ceux attendus.

Origine géographique

L’étiquette doit aussi mentionner la provenance géographique de la plante qui a été distillée. Cela donne des informations sur le « terroir » dans lequel elle a poussé (comme c’est le cas pour la vigne). On évitera les huiles essentielles qui indiquent plusieurs provenances: cela signifie que les lots sont mélangés, et donc les propriétés chimiques plus incertaines.

Mode d’obtention

Sur le flacon doit être précisé comment a été obtenue l’huile essentielle: par distillation avec entraînement à la vapeur d’eau, par expression à froid… Cela permet de s’assurer que le procédé utilisé est bien adapté à l’extraction d’une huile essentielle.

Pureté, naturalité, complétude

Une huile essentielle doit être:

  • pure: elle ne doit pas être associée à une autre substance ajoutée ultérieurement
  • naturelle: pas d’extraction au solvant
  • complète: la distillation s’est faite entièrement
Contrôle qualité

Un numéro de lot et un bulletin de contrôle doivent pouvoir être mis à disposition par le producteur ou le revendeur.

Conservation

Les huiles essentielles doivent être commercialisées dans un flacon en verre teinté: elles sont fragiles et sensibles à la lumière.

Qu’en est-il du label bio?

Le label bio (AB ou Ecofeuille) garantit une production sans pesticides et sans traitement chimique après récolte. Les producteurs ont également l’obligation de faire mesurer les taux de pesticides éventuels dans les huiles essentielles distillées ou expressées. On privilégiera donc ce label autant que possible, pour garantir l’absence de substances nocives ou indésirables dans l’huile essentielle.

Cependant, ce label a un certain coût et certaines petites exploitations font le choix de ne pas être labellisées pour des raisons financières. Cela ne les empêche pas de produire selon les normes de l’agriculture biologique, le label en moins: n’hésitez pas à questionner ou à visiter les exploitations des producteurs près de chez vous pour vous faire une idée.

Il faut également noter que certaines plantes sont parfois difficiles à trouver en qualité biologique (cas des cueillettes sauvages, ou des plantes en provenance de pays non sensibilisés à l’agriculture biologique).

Qu’est-ce qui fait le prix d’une huile essentielle?

Vous avez sans doute déjà remarqué que certaines huiles essentielles sont beaucoup plus onéreuses que d’autres, que ce soit entre 2 plantes différentes ou d’un revendeur à l’autre. Voici quelques paramètres qui influencent le prix des huiles essentielles, pour vous permettre de mieux comprendre et faire vos choix en conscience:

  • la facilité de culture de la plante, autrement sa rareté: tout ce qui est rare est cher
  • le temps d’extraction pour obtenir l’huile essentielle
  • le rendement de l’extraction: de ce point vue, les plantes sont très inégales. Par exemple, 1kg de clou de girofle donnera 140g d’huile essentielle, tandis qu’1kg de menthe donnera 1g d’huile essentielle. Notez également que les plantes de qualité biologique ont un rendement plus faible qu’en culture conventionnelle, car leur pousse n’est décuplée par des engrais chimiques.
  • la météo: les huiles essentielles sont issus de végétaux soumis aux aléas climatiques. Les années de mauvaises récoltes auront donc un impact sur le prix des huiles essentielles.
  • le lieu de récolte: une plante cultivée sur son terroir d’origine produira une huile essentielle aux propriétés plus intéressantes que la même plante importée d’une région où les conditions de cultures ne sont pas optimales.

Ainsi, quand vous souhaitez comparer des prix d’huiles essentielles, faites attention à comparer ce qui est comparable: une huile essentielle issue d’une plante cultivée et distillée en France labellisée bio n’a pas les mêmes qualités et propriétés (et donc pas le même prix) que celle issue d’une plante cultivée sous serre aux Pays-bas de manière conventionnelle.

Et si vous souhaitez en savoir plus sur l’utilisation des huiles essentielles, n’hésitez pas à consulter l’article dédié!

Sources
  • Baudoux (2008), Guide pratique d’aromathérapie familiale et scientifique, Editions Amyris
  • Couic-Marinier (2017), Le guide Terre Vivante des huiles essentielles, Editions Terre Vivante
  • Festy (2015), Ma bible des huiles essentielles, Editions Leduc.s

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